Suite aux actions d’urgence menées avec succès pour contenir la crise du choléra survenue en Haiti fin 2010,
la DINEPA veut dorénavant engager des mesures structurantes qui vont améliorer les conditions sanitaires des populations sur le long terme. Elle a confié en mars 2012 à LYSA une opération pilote sur Saint-Marc qui vise, entre autres, à dresser un diagnostic précis de la situation sanitaire des ménages saint-marcois et à structurer, en collaboration avec la mairie, un premier service de gestion des excrétas.
Au cours de l’épidémie de choléra diagnostiquée le 24 octobre 2010, la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA) a fait preuve d’une présence sur le terrain et d’une réactivité remarquables, peu communes en Haïti de la part d’un Service de l’Etat. Si l’épidémie a pu être contenue dans les grandes villes, au prix d’un lourd bilan, ses résurgences sporadiques dans les zones rurales comme dans certaines villes du pays, motive l’Administration haïtienne de l’eau et de l’assainissement à construire un plan d’action à long terme dont les premiers effets doivent être rapidement tangibles. Ainsi, alors qu’elle dispose d’une bonne image auprès des populations qui l’ont vue en première ligne au plus fort de la crise, la DINEPA doit aujourd’hui tester à la fois sa force d’incitation à l’assainissement individuel et les solutions techniques qui lui permettront de doter progressivement le pays d’infrastructures adéquates, quasi inexistantes à ce jour.
Cette étude pilote en grandeur réelle va servir de terrain d’expérience à la DINEPA en lui permettant à la fois de tester les solutions techniques et aussi de mesurer l’impact auprès de la population Saint-Marcoise de ses messages d’information et d’encouragement à l’hygiène. Elle est conduite par LYSA avec l’appui opérationnel de sa filiale SESAM, et permettra, suite à une phase d’enquête-diagnostic sur l’ensemble des ménages, d’une part l’élaboration d’un schéma conceptuel et cadre de déploiement de la politique de la DINEPA à Saint-Marc, et d’autre part, la mise en œuvre expérimentale d’un service municipal de gestion des excrétas et d’exploitation des systèmes existants.